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Les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont débuté par une première réunion le 24 novembre 2016. Une deuxième réunion s'est tenue le 15 décembre 2016.
Votre équipe UST a formulé plusieurs propositions, la principale étant sur l'augmentation générale, cet article n'abordera donc que ce sujet, les autres feront l'objet d'un autre article.
L'UST a demandé une augmentation générale de 3%.
Soit environ 58 € brut / mois (en se basant sur le salaire mensuel moyen du groupe de 1 933,36 € brut/mois).
Cela parait forcément une demande énorme pour notre Direction.
De notre point de vue, elle parait justifiée par :
- Les faibles "augmentations" des années précédentes : 25 € pour 2016 soit 1,3%,
- L'augmentation du montant de la mutuelle et sa fiscalisation,
- L'augmentation du taux des assurances au 01 janvier 2017,
- Le gèle de notre prime d'ancienneté depuis juin 2014 qui a permis de grosses économies à la Direction,
- Une augmentation prévisionnelle du chiffre d'affaires groupe d'environ 7%,
- Le fait que notre société se porte plus que bien(*) et nous ne pouvons que nous en réjouir puisqu'elle se développe à travers l'Europe...
La Direction nous a opposé des arguments plus ou moins acceptables :
- La faible inflation actuelle (0,4%) ne justifierait pas une telle augmentation. Notre Direction à la mémoire courte quand il s'agit de nous augmenter !!! En effet, dans les 2 derniers mandats, lorsque nous utilisions cette même inflation pour justifier une augmentation, la Direction nous disait "Ce taux ne veut rien dire, il n'est pas possible de s'y référer". Maintenant que l'inflation est basse, la Direction estimerait-elle que ce chiffre est dorénavant fiable ?
- "Depuis le rachat, nous devons rendre des comptes". Cela veut-il dire que notre Direction n'a plus le pouvoir de décision ? L'UST demande qu'un "vrai" décisionnaire soit présent pour négocier.
- Le taux d'absentéisme ne fait qu'augmenter, pénalise la productivité et impute donc l'enveloppe attribuée aux augmentations générales. Pour vérifier ces affirmations, l'équipe UST a demandé le taux d'absentéisme sur les 5 dernières années. Nous n'avons réussi à obtenir que les 2 dernières (5,41% en 2015 contre 5,38 % à ce jour pour 2016). Cela veut-il dire que le taux d'absentéisme a baissé par rapport aux années précédentes ? Remettant en cause l'argument de la Direction...
La Direction a fait une proposition de 70 € sur 2 ans échelonnée à 1/3 en avril 2017, 1/3 en août 2017 et 1/3 en 2018. Soit une augmentation de :
46 € (2,3%) en 2017 et
23 € (1,2%) en 2018.
Si la CFDT, après une soi-disant proposition de 50€, considère que cette proposition "pourrait s'avérer intéressante"...
- Le montant proposé ne correspond pas à l'investissement des salariés et à la richesse qu'ils apportent,
- Un même montant pour l'ensemble des salariés ne nous semble pas équitable,
- Un accord multi-annuel n'est pas en corrélation avec les projections de développement important du groupe,
- Aucune garantie ne nous a été présentée sur la rétro-activité de la mesure. Est-ce qu'elle sera calculée au 01/01/2017 ?
- Nous ne céderons pas aux chants des sirènes du genre "Il vaut mieux un mauvais accord que pas d'accord du tout" déjà chanté par d'autres syndicats...
Notre CEO (Directeur) est surnommé "l'homme qui dit toujours oui" par nos clients "toujours satisfaits" (cf article du 27/06/2016*).
Dans le cadre des négociations, il s'approche plutôt de "l'homme qui dit toujours non", au risque de démotiver ses salariés qui lui permettent pourtant d'avoir des clients "toujours satisfaits".
Qu'il continue à avoir cette position, de menacer, de tirer toujours et encore sur la corde, de faire semblant...
Il pourrait se rendre compte que sans ses salariés, il ne peut rien faire et des clients peuvent devenir très rapidement insatisfaits...
*http://www.voxlog.fr/actualite/1088/staci-accelere-sa-croissance-en-europe